La baisse vertigineuse du livret A va faire une pause, et le mois d’aout ne va pas faire redescendre son taux en dessous des 0,75%. Les épargnants devraient donc respirer (en peu) en 2017. Reste que stagner en dessous des 1%, ce n’est pas très reluisant, surtout quand on est la star des placements pour les français. Le livret A n’étant pas ce qui se fait de plus rentable, peut-être y’a t-il mieux à faire que de laisser dormir ses économies au risque qu’elles ne se réveillent jamais.
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Accepter la baisse et faire le dos rond
C’est la première alternative. Ne pas bouger, respirer, et attendre que l’orage passe. Après tout, pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple. Reste que ce n’est pas avec 0,75% qu’on va devenir riche, même en ayant poussé son livret A au plafond. Pourtant, nombreux sont les épargnants qui se contentent de si peu.
Heureusement pour eux, les 0,5% ne sont pas pour tout de suite, le ministère des finances ne voulant pas pousser le bouchon trop loin. Pourtant, le Banque de France prêche pour une nouvelle descente du taux de rendement du livret A, afin de coller au plus près à l’inflation.
Mais heureusement pour nous tous, il n’y a pas que l’épargne réglementée dans la vie, et avec un peu d’effort, on peut trouver un meilleur rendement sans prendre de risques, où pas trop tout du moins. Car sureté et rentabilité sont les deux mamelles d’une épargne réussie.
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L’épargne bancaire : une alternative de moins en moins intéressante
Fut un temps où on vantait les super livrets bancaires un peu partout, à grand renfort de publicités, avec des taux ultra attractifs. Il faut dire qu’avec eux, on avait le beurre et l’argent du beurre : un rendement bien au dessus du livret A, et une promotion à l’ouverture, taux boosté sur plusieurs mois ou bien prime direct en cash (parfois les 2 d’ailleurs). La fiscalisation de ses livrets faisant un peu redescendre tout cela.
Reste que comme l’épargne réglementée, les livrets bancaires ont suivi la courbe de la baisse, et s’il en reste encore quelques une qui tiennent le choc, ils sont de moins en moins nombreux, se réduisant comme peau de chagrin. Difficile donc de les conseiller à l’heure actuelle, même s’ils vont sans doute redémarrer sous peu.
Les bons élèves restent les banques des constructeurs automobiles Renault et Peugeot : la RCI Banque et son livret Zesto, la PSA Banque et son livret Distingo.
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Le LEP et le livret jeune : c’est un peu mieux
Dans le monde de l’épargne dite « traditionnelle », il y a quand même de meilleurs élèves. Tout n’est donc pas perdu ! Prenons le livret d’épargne populaire par exemple, qui est exonéré d’impôts.
Son taux est à 1,25%. Bonne nouvelle ? Oui, mais pour les ménages modestes. Les foyers qui déclarent plus de 19235 euros n’y ont pas droit. Pour les autres, dans la limite du plafond de 7700 euros, c’est quand même 0,5% de plus que le livret A.
Mais ceux qui tirent vraiment leur épingle du jeu, ce sont les – de 25 ans, avec le livret jeune. Pour les jeunes adultes et les adolescents (à partir de 12 ans), c’est la possibilité de prétendre parfois jusqu’à 2% de rémunération (tout va dépendre du partenaire bancaire).
Dommage que le plafond ne soit que de 1600 euros, mais le livret jeune est quand même un produit d’épargne qui permet de bien démarrer dans la vie. Une façon de mettre le pied à l’étrier à nos jeunes, en leur apprenant à se servir des outils (carte de retrait par exemple).
Le PEL : autres temps autres moeurs
L’adage s’applique parfaitement au plan d’épargne logement. Les 2% ne sont plus qu’on lointain souvenir. Même les 1,5% ont vécu. Reste les 1%… Oui, vous avez bien lu : à partir du 1er aout, le PEL va redescendre au ras des pâquerettes, lui qui restait le meilleur plan pour qui avait un peu d’argent à placer dans ce monde cruel.
Et je ne vous parle même pas des prélèvements sociaux qui s’appliquent ici. En plus du taux (bas), les conditions ne sont pas franchement souples, puisqu’il n’est pas possible d’y retirer de l’argent au risque de voir son PEL se clôturer automatiquement : même pas un petit billet de 20 euros pour finir le mois… De plus, il faut y mettre au moins 540 euros par an, ce qui peut représenter une somme en période de vaches maigres.
Reste que ce placement a quand même encore quelques avantages, pour ceux qui voudraient acheter un appartement dans quelques années et profiter du taux de crédit avantageux (les taux de prêt immo vont bien finir par remonter un jour). Son plafond, fixé à 61200 euros est également très attractif.
Prendre une assurance vie
Chaque année on se répète : l’assurance vie reste le meilleur plan pour mettre ses économies de côté. On tourne encore à un rendement de 2,5% brut, ce qui est moins bien qu’avant, mais comme nous vivons dans le présent, nous nous en contenterons. Bien sur, nous parlons ici de l’assurance vie dont le capital est garanti, il s’agit des contrats souscrits en fonds euros.
Pour gagner un peu plus, il est possible de se diriger vers une variante, appelée contrat multi support. Là, le rendement peut monter, parfois de plusieurs points, mais il faut accepter la possibilité que les choses ne se déroulent pas comme prévu (notamment en cas de chute de la bourse) et qu’on perde de l’argent dans le pire des cas. Tout va donc être une question de l’appréciation du risque.
Parlons quand même un peu de la fiscalité : elle n’est pas à son avantage si on la compare au livret A. Il faut payer les prélèvement sociaux, et ne pas racheter son contrat avant plusieurs années, sous peine d’y laisser des plumes au niveau de l’impôt sur le revenu. Le mieux restant de le faire après 8 ans.
LE PEA : la bourse, pourquoi pas ?
En ces temps de crise, la bourse fluctue. Elle a des hauts et des bas. Mais certaines valeurs du CAC40 sont assez stables, et proposent de bons dividendes à leurs actionnaires tous les ans. C’est par exemple le cas d’Air Liquide, qui est ce qu’on pourrait appelé un placement de bon père de famille.
Acheter des actions dans le cadre d’un PEA permet d’exonérer ses gains d’impôts après 5 ans de détention. Attention toutefois : rien n’est garanti en bourse, loin de là.
Vous l’aurez compris : il existe des placements encore plus risqués. On peut tout à fait encore gagner 4% de rendement, mais aussi perdre en capital. L’immobilier locatif reste un bon placement. On peut s’y risquer en achetant des parts de SCPI de bureaux et de commerces par exemple, à condition que les frais de gestion soient mesurés.
Dans tous les cas, même si vous transférez de l’argent de votre livret A, ne le fermez pas. Le garder ouvert ne vous coutera rien, et vous pourriez en avoir besoin, ne serait-ce que pour y placer de l’argent à court terme en attendant de trouver une meilleure opportunité.